Sadi kotoli – Soyez les bienvenus …

Julie Raphanel vient de rejoindre l’équipe d’ESSENTIEL en qualité de Volontaire de Solidarité Internationale dans le cadre du projet Santé Pour Tous en Guinée… Elle partage avec nous son arrivée.

« Dimanche 6 octobre 2013, vol Paris-Conakry, siège 37J. C’est seulement une fois assise dans l’avion que je souffle et réalise : ça y est, c’est parti !

C’est parti pour l’inconnu ? Pas tout à fait, car je connais déjà la Guinée. J’y ai passé un an, à Kindia. Une année extraordinaire. Alors ce nouveau départ aux côtés d’ESSENTIEL en qualité d’Assistante Technique pour le projet Santé Pour Tous représente à la fois une aventure professionnelle qui s’ouvre mais également un réel plaisir de retrouver le rythme, les couleurs, la vie et les amis guinéens.

Je n’ai pas tant eu le temps de me réjouir que ça car les choses se sont enchaînées très rapidement : recrutement, séjour nantais de découverte de l’association et prise de fonction, formalités pré-départ, préparation des valises et finalement aux-revoir… Dans ces moments-là, on fonce et on pense après ! Et le voilà le moment de reprendre ses esprits et réaliser : la « traversée », le vol qui me mène en Guinée. Qu’est ce qui m’attend là-bas ? Cette question me donne à fois le vertige et des étoiles dans les yeux. Je ne peux pas y répondre, mais je ne suis plus très loin de le découvrir…

Je suis accompagnée dans ma prise de fonction en Guinée par Marie Jeanne Olivier, administratrice de l’ONG. Nous avons un programme chargé pour ces 10 premiers jours de mission qui doit nous permettre de rencontrer les acteurs du projet et de poser les bases pour le travail que je vais être amenée à faire. Après un bref séjour à Conakry, nous prenons la route de Labé. A peine aperçoit-on les premiers valons du Fouta Djalon, on se sent bien et on ne peut s’empêcher d’être lyrique sur la beauté des paysages qui nous entoure.

Et puis ça y est, on rencontre les partenaires du projet (ONAM, FMG et REMUFOUD). Je mets des visages sur les noms de ces personnes dont on m’a parlé à Nantes. J’entends le même discours engagé ici et ressens une réelle énergie et volonté d’aller de l’avant de tous côtés. On rencontre également des mutualistes, leurs élus, leurs prestataires de santé. Tout devient concret. J’aurais aimé compter le nombre de questions que nous avons posées à toutes les personnes que nous avons croisées – cela doit facilementdépasser le millier ! Partout, nous avons été très bien reçues à coup de sadi kotoli (soyez les bienvenus). Dans ce tourbillon de l’arrivée, on reçoit beaucoup d’information. Alors je fais mon maximum pour me rendre « éponge » et m’imprégner de tout ce qui m’est dit.

Déjà, il est l’heure de raccompagner Marie Jeanne à l’aéroport… Bientôt, je serai assise seule dans mon bureau de Labé. C’est confiante que je relève mes manches pourbien franchir ensemble les montagnes nommées « suivi-évaluation », « capitalisation », « recherche-action », « fonds de garantie », « plaidoyer » qui se présentent sur notre route, avec en tête le slogan de mes randonnées d’enfance : « doucement, mais sûrement ». »

vsi