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L’autonomisation des partenaires du Sud

 La parole aux associations Transmad et Nantes-Guinée

Chaque année, plusieurs associations, lauréates de l’appel à projet de solidarité internationale, sont invitées à faire part de leur expérience et de l’état d’avancement de leurs actions. La notion d’autonomisation des projets était l’un des sujets abordés cette année. Retrouvez les témoignages des membres des associations Transmad Développement et Nantes Guinée.


Guillaume belaudGuillaume Belaud, Transmad Développement

Trans Mad Développement fait partie des structures distinguées en 2011. L’association s’investit auprès de la population malgache, notamment dans le domaine de l’accès à l’eau potable.

Guillaume Belaud, directeur, explique : « Notre association travaille directement avec les collectivités locales en appui à la maîtrise d’ouvrage. Nous opérons ensuite les transferts de compétences pour que les installations perdurent et restent salubres. D’importantes études sont toujours menées en préalable des projets pour s’assurer des capacités d’autonomisation future. Mais il faut aussi un important volet d’information et de formation auprès des usagers, en lien avec les pouvoirs locaux, et assurer un suivi régulier. C’est un vrai défi. »


Emmanuelle Caillé, Nantes Guinéeemma

Spécialisée dans l’amélioration de l’accès aux soins en Guinée-Conakry, Nantes-Guinée contribue à la création de mutuelles de santé pour pallier la carence du système de prévoyance local réservé aux fonctionnaires et aux salariés de grandes entreprises.

« L’autonomie des acteurs est un objectif en soi », précise Emmanuelle Caillé, coordinatrice de l’association. « Quand on vit avec très peu de moyens en Afrique, cotiser pour anticiper un risque, auquel on espère ne pas être confronté, est un concept compliqué. Il est donc indispensable que les populations locales adhèrent à la démarche pour qu’elle perdure. Notre rôle est d’apporter de l’expertise et de la transférer de façon pérenne aux nouveaux experts locaux. » Sept mutuelles fonctionnent aujourd’hui au Fouta Djalon, région de moyenne Guinée. 4 500 personnes sont prises en charge pour des soins primaires et de petits actes chirurgicaux.