Enseignante-chercheure de formation, Fatoumata Diallo exerce des fonctions d’élue mutualiste. Consciente de la place de l’humain dans la société, elle milite à côté de ses activités professionnelles et mutualistes, à la défense des droits de l’homme dans son pays.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Fatoumata Diallo, enseignante-chercheure à la base, mais également déléguée de section à l’Université de Labé. Ma fonction d’élue mutualiste m’a value d’être à ce jour, la Secrétaire Administrative du Réseau des Mutuelles du Fouta Djallon (REMUFOUD).
Je suis également membre actif de la Coalition Nationale des Femmes Défenseures des Droits de l’Homme.
Quel est selon vous la place de la femme dans le domaine de la mutualité dans votre pays ?
La femme joue un rôle essentiel dans le domaine de la mutualité en guinée. Il est à noter que les femmes constituent plus de la moitié de la population guinéenne.
Le secteur informel en absorbe la plus grande partie. Avec des activités génératrices de revenus, la plupart des familles sont soutenue par ces femmes, de l’éducation à la prise en charge sanitaire des enfants en passants par les besoins quotidiens. Les sondages dans les mutuelles de santé ont démontrés qu’elles sont constituées en grande partie de femmes et d’enfants.
Malheureusement, il y a une faible implication du gouvernement dans l’accompagnement des structures mutualistes. Les pesanteurs socio-culturelles font qu’il est souvent difficile pour les femmes de participer activement aux activités des mutuelles
La femme est-elle un atout pour le développement de la mutualité ?
Oui. Je reste convaincue que la femme doit jouer son rôle dans le développement de la mutualité car c’est elle après tout qui est plus exposée à la maladie et aussi étant plus proche des enfants qui eux aussi sont les plus grands consommateurs. La santé est l’un des piliers du développement durable et le mouvement mutualiste peut être une solution à l’amélioration du système de santé. Il est impossible de parler de mutualité sans la femme.
Un mot l’endroit à vos ‘’jeunes » sœurs qui voudraient vous emboîter le pas ou qui hésitent ?
Les seuls mots que je pourrais placer à l’endroit de mes jeunes sœurs qui hésitent, c’est qu’elles ont raisons d’hésiter car cela leur permet d’être plus objectives quand elles vont décider de se lancer.
Je les encourage à se battre pour ce qu’elles pensent bien pour elles et leur nation parce que personne d’autres ne le fera à leur place. Le droit ne se réclame pas il s’arrache contre vents et marées. En leur souhaitant bonne chance.
Auteur : PASS http://pass-mut.org/index.html