Mesmin E. DOSSOU-YOVO, Chef de projet CAP CSU, évoque le lancement du projet

En janvier dernier, ESSENTIEL lançait le programme CAP CSU* sur deux territoires : Au Bénin et en Guinée, où moins de 10% de la population bénéficie de protection sociale de santé.
Alors que des initiatives locales et nationales se développent, portées par des organisations de la société civile, ce projet consiste à appuyer le dialogue et encourager la concertation entre ces acteurs et les pouvoirs publics dans le but de permettre le développement de la Couverture Santé Universelle.

Mesmin DOSSOU-YOVO, Chargé de projet en poste à Conakry (Guinée)

Mesmin DOSSOU-YOVO, Chargé de projet en poste à Conakry (Guinée)

Mesmin E. DOSSOU-YOVO, Chef de projet CAP CSU en poste à Conakry (Guinée), nous apporte des clés de compréhension sur cette initiative qu’il accompagne dans le cadre de ses missions pour ESSENTIEL.

Le projet en 3 questions : 

  • Quelles sont les différences de contexte entre le Bénin et la Guinée?

On ne saurait parler de différence de contexte étant donné qu’à ce jour, l’accès à la santé est un enjeu majeur pour la population de ces deux pays et les barrières financières qu’elles rencontrent dans l’accès aux soins sont nombreuses.

En Guinée comme au Bénin, le financement de la santé reste caractérisé par la faible contribution des ressources publiques dans les dépenses de santé. Les ménages constituent ainsi la principale source de financement de la santé sous forme de paiement direct. Or, aucun mécanisme de protection sociale n’existe pour les acteurs du secteur informel qui représentent plus de 90% de la population active dans ces deux pays.

  • Quel est l’intérêt d’intervenir simultanément sur ces deux territoires?

L’approche multi-pays a d’abord et avant tout pour intérêt de faciliter le partage d’expériences, la prise de recul des acteurs et permet de valoriser les approches et points de vue de chacun.

  • Comment s’est effectué le lancement du projet dans ce contexte particulier d’épidémie?

C’est vrai que l’avènement du Covid 19 a énormément perturbé les activités prévues dans le cadre du démarrage du projet, notamment celles nécessitant des rencontres sur le terrain avec les partenaires. Toutefois, d’autres canaux de communication ont été déployés pour maintenir le contact avec ces derniers non seulement pour la remontée de leurs besoins mais aussi pour les associer à l’élaboration des différents documents et outils de gestion du projet.

C’est pour moi une note de satisfaction de pouvoir vous affirmer qu’aujourd’hui, malgré le contexte sanitaire, le dispositif de coordination du projet a été mis en place dans chaque pays et  les premières actions de soutien aux Unions Communales des Mutuelles de Santé (UCMS) et aux Mutuelles de Santé Préfectorales (MSP) ont été engagées respectivement au Bénin et en Guinée.


Ce projet est possible grâce au soutien de l’Agence Française de Développement (AFD).
La France joue un rôle moteur pour la mise en place d’une Couverture Santé Universelle, principe directeur de sa stratégie de santé mondiale 2017-2021. Par le biais de l’AFD*, opérateur du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, la France intervient dans le financement des initiatives de développement des organisations de la société civile française (OSC), et les encourage à prendre en compte cet axe d’intervention prioritaire.En co-financeant le projet CAP CSU, l’AFD souligne l’expertise en termes de santé et de protection sociale d’ESSENTIEL, ainsi que sa compréhension des enjeux de la CSU. Ce partenariat s’inscrit également dans la continuité des actions menées depuis 3 ans au Bénin et 9 ans en Guinée.

En savoir plus sur l’aide apportée par l’AFD

En savoir plus sur le projet et ses objectifs 

* CAP CSU : Coordination des Acteurs pour la Promotion de la Couverture Sanitaire Universelle.
* Agence Française de Développement
* Ministère de l’Europe et des affaires étrangères